samedi 28 septembre 2019

Jour 11 : Retour vers le Maroc

Départ : Saint Louis GOOS (Sénégal)
Escale : Nouadhibou GQPP (Mauritanie)
Arrivée : Dakhla GMMH (Maroc)

Distance : 1000 km
Temps de vol : 5h30

Ce matin on se lève à l’Hôtel de La Poste de Saint Louis, repère historique des pilotes de "la Postale". Tout le monde s’active pour quitter l’hôtel et prendre la direction du terrain. La journée est longue.
Le légendaire Hôtel de la Poste, escale régulière des pilotes de l'Aéropostale

Salle de restaurant, ancien cinéma de Saint-Louis

Superbe décoration avec une des citations les plus célèbres de Jean Mermoz
Ce soir, nous devons dormir à Dakhla au Maroc. Il va donc nous falloir traverser toute la Mauritanie.
Alors qu’à l’aller nous avons bénéficié de vent porteur à basse altitude, il nous faut donc monter cette fois-ci pour attraper les courants favorables. La météo est claire, il faut monter au moins au FL045 pour ne pas avoir de vent de face. Cependant nous avons pu observer que notre avion n’est pas un foudre de guerre en haute altitude, il va falloir composer avec ça pour maximiser les performances.

Le trajet prévu est de partir de Saint-Louis, s'arrêter à Nouadhibou (380 Nm, 3h45 environ), pour y ravitailler puis repartir en direction de Dakhla (150 Nm, 1h10 environ). Le début du trajet se fera à basse altitude jusqu'à Nouakchott puis nous monterons au FL045 pour la suite. Une attention particulière est portée à la brume de mer qui peut envahir Dakhla à tout moment, en quelques minutes. Dans ce cas, il faut rebrousser chemins et dérouter à Nouadhibou. Dakhla est considéré comme un terrain isolé, il faut donc réglementairement arriver sur place avec au moins une heure de "pétrole" de réserve. La fameuse réserve finale obligatoire que l’on nous enseigne pendant le PPL. Nous garderons l’œil également sur le vent de sable annoncé.
Le vent de sable guette notre passage
Pendant le vol, tout se déroule mieux que prévu. Le visibilité est très bonne, le ciel dégagé et aucune présence d’entrée maritime à l'horizon. Oui, il y a du vent de sable, mais le phénomène reste contenu dans les basses couches. De plus, le fait de voler haut avec une bonne visibilité facilite le transit.
Pause sandwich pour Camille, qui a laissé momentanément les commandes à Laurent à droite
En ce qui concerne le paysage, les rives du fleuve Sénégal, inondées comme il se doit font imperceptiblement place au désert au moment de passer la frontière mauritanienne. La brume d’eau est remplacée par la brume de sable. Le vent du sud qui nous a poussé vers la Mauritanie mollit en passant Nouakchott. Nous essayons de monter pour trouver un vent plus favorable. C’est à peine mieux, mais il fait plus frais, ce qui est toujours agréable dans le cockpit.

Le ravitaillement à Nouadhibou est très efficace. On se répartit les taches : certains gèrent le fuel et d’autres les plans de vols ainsi que les formalités administratives. 45 min après notre atterrissage nous sommes de nouveau en l’air en direction de Dakhla : nous commençons à être rodés !


Alors que Camille a opéré la descente jusqu'à Nouadhibou, Laurent prend le manche pour le vol à destination de Dakhla avec Eddy en copilote. Ici encore, le vol se déroule bien au détail près que le vent n’est ni défavorable ni favorable. Notre vitesse sol dépasse à peine les 100kt.

Petit moment détente au-dessus des côtes africaines
Nous concluons le vol par une longue finale avec le vent du nord qui forcit. L'arrivée est assez opérationnelle, mais, avec 30 kts de vent de face, nous ne concurrençons pas le Concorde. L’atterrissage se passe bien. Nous nous sommes rapprochés de 1000 km de la maison. Le vent souffle effectivement très fort une fois la verrière ouverte. Ça change du climat étouffant, car chaud et humide, du Sénégal.

Nous passons des minutes intenses á essayer de protéger l’avion contre le sable ainsi qu'à remplir les réservoirs de carburant de l’avion, avec un vent du diable. Les commandes sont bloquées, l'avion est campé et protégé. Nous pouvons aller nous reposer après cette étape-marathon...avant la suivante !

L'avion campé, prêt à passer la nuit


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