lundi 26 août 2019

Mais pourquoi Azur 6 ?


Mais pourquoi Azur 6 ?

Dès que les 3 membres de l’équipage ont pris la décision de participer au raid Latécoère 2019, leurs 3 paires d’yeux se sont tournées dans la direction du « nerf de la guerre ». Comment financer ladite participation, tout en conservant la bienveillance de son banquier ? Pour la plupart d’entre nous, cela se traduit par un recours à la générosité d’autrui : secteur privé, collectivités, particuliers…Qui dit « recours à la générosité d’autrui » dit « plan de com’ ». Et qui dit « plan de com’ » dit « nom qui sonne bien ». Les membres de l’équipage se sont donc attelés à la tâche de trouver un nom qui pourrait susciter la curiosité et l’intérêt du public. Tous les musiciens amateurs en quête d’un nom pour un groupe peuvent en témoigner, le processus est long, et douloureux…Les amitiés sont mises à rude épreuve et l’amour propre ébouriffé. On y survit toutefois, puisque le ridicule ne tue pas.

Contre toute attente, une idée a assez rapidement été avancée et acceptée sans vraiment de concertation préalable, à la suite de réflexions séparées, au cours d’une discussion pendant laquelle ont été abordés d’autres sujets. A ce moment, l’équipage se retrouve baptisé d’un nom assez poétique, en rapport avec le futur projet pédagogique en cours d’élaboration, en rapport également avec la vocation aéronautique du raid Latécoère, et facile à résumer dans un joli logo…A priori, la partie était gagnée. A la réunion suivante, l’idée a fait son chemin au point d’être transformée en esquisse de logo. Mais le doute a également fait son chemin dans le même temps, et rongé la confiance dans l’efficacité du concept auprès des futurs mécènes. La discussion, loin d’être terminée, reprend de plus belle. La première idée est mise de côté et l’équipage se met à la recherche de quelque chose de mieux. Mieux, comme dans « l’ennemi du bien »…Parce que, cette fois, la conversation s’éparpille, les idées se multiplient, mais ne parviennent pas à remporter l’adhésion unanime. La discussion s’épuise finalement, comme les membres de l’équipage : la nuit est tombée, la faim fait grogner les estomacs, il est grand temps de rentrer. Mais nous rentrons bredouilles. Pour le nom de l’équipage, tout reste à faire.

Et, un beau matin, voilà qu’Eddy arrive avec « LA BONNE IDEE » : il a farfouillé sur le site internet du club et il est tombé sur quelques informations dans la partie historique, qui lui ont donné l’inspiration : Un ancien président de l’aéroclub possédait un biplan Stampe SV4 qu’il avait baptisé Azur 6 (prononcer « Azur Sixe »). Cet homme était un ancien pilote d’essai, basé à Istres quand il était en activité. Tous les pilotes d’essai d’Istres répondaient à un indicatif type « Azur+un nombre en anglais ». Comme il s’appelait Sixdenier (Eugène, prononcer « Sixedenier »), quand il a décidé d’acheter un avion et de le baptiser, ça a été naturellement Azur 6. Enthousiasme unanime des membres de l’équipage : c’est sobre, c’est aéronautique, ça relie les membres de l’équipage puisqu’ils appartiennent au même aéroclub qu’Eugène Sixdenier, et ça permet d’établir un lien avec la ville d’Istres (Eugène Sixdenier travaillait et habitait à Istres, les membres de l’équipage travaillent à Istres). En plus, le Stampe sur un logo sera très joli.

Aussitôt dit, aussitôt fait : le nom « Azur 6 » est adopté et les membres d’équipage et le travail commence sur le logo. Il en va du logo comme du nom de baptème : tout est affaire de goût, les goûts varient, le consensus est difficile et le compromis douloureux…ça va être long. La sœur cadette de Camille étudie dans l’infographie. On lui soumet donc une esquisse, avec un Stampe sur le dos, le ciel, le désert,  le fort de Cap Juby, et un oiseau pour l’aéroclub. Pour l’anecdote, Eugène Sixdenier faisait beaucoup de vol dos avec son Stampe. Il l’avait même spécialement modifié pour pouvoir faire des vols prolongés sur le dos. D’où la représentation du Stampe sur le logo en vol sur le dos…Entre les couleurs, les polices de caractères, et la forme des motifs, plusieurs semaines se sont écoulées avant d’aboutir au logo d’Azur 6, version ronde. Au moment de créer des objets promotionnels dans le cadre du « plan de com’ », il a fallu un logo allongé pour décorer des porte-clés « flammes ». Cela été plus facile : monochrome et mise en valeur du nom de l’équipage, un avion léger et le tour est joué.

Finalement, au prix de quelques semaines de labeur, l’équipage a accouché d’un nom qu’on peut retenir sans se faire une entorse de la langue ou du cervelet, ainsi que d’une paire de logos plutôt réussis. Et tout ça sans se fâcher. Exceptionnel !



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire