jeudi 3 octobre 2019

Jour 15 : Le dernier jour

Départ : Sabadell LELL (Espagne)
Escale : Béziers LFMU (France)
Arrivée : Berre la Fare LFNR (France)

Distance : 400 km
Temps de vol : 2h30


Le jour du retour est riche d’émotions puissantes et contrastées. Les au-revoirs sur le tarmac de Sabadell mêlent la joie de rentrer à la tristesse de quitter une si bonne compagnie. Ces au-revoirs sont d’autant plus éprouvants qu’ils se prolongent.

Dernier rassemblement du matin pour briefer la journée
Le trafic du samedi sur l’aérodrome de Sabadell doit être déjà assez dense le reste de l'année mais là cela bouchonne sérieusement. Avec les avions du raid Latécoère à faire partir, on dirait le périphérique. Les premiers sont déjà à Toulouse que nous continuons à agiter nos chasubles de piste pour saluer le départ des suivants.
La haie d'honneur pour le départ
Les plus rapides sont partis devant. Nous faisons partie de la dernière vague.
Nous avions prévu de pique-niquer à Béziers mais nous cassons finalement la croûte à Sabadell, pour passer le temps.

Laurent, dessine-nous...
Atelier personnalisation du sticker de l'équipage pour passer le temps, slogan de l'équipage "In Scotch Alu, we trust!"

Notre tour arrive, nous décollons. D’habitude, on associe la patience à l’Orient. Grands espaces et peuples taciturnes. C’est l’impression que nous laissera l’Espagne, du moins en ce qui concerne les vols VFR. Nous passons Port-Bou, Cerbère, Banyuls et Collioure et nous sommes de retour dans un espace plus familier.
La Camargue, tel qu'on l'aime
Une petite pause à Béziers s'impose pour un petit coucou à la douane. 
Tiens, nous retrouvons des copains du raid, qui se sont arrêtés à Perpignan. Encore un au-revoir. Nous mettons le cap sur la destination que nous avons choisie pour notre voyage. L’avion vient de Champagne, Eddy et Laurent vivent et travaillent autour de l’étang de Berre, Camille est en train de s’installer à l'autre bout de la France…Il fallait bien trouver un terme à  notre périple, ce sera l'aérodrome de Berre-la Fare. 

Des amis de l’aéro-club sont venus nous attendre, malgré notre retard.
La famille de l'Aéroclub Louis Bonte en comité d'accueil pour notre arrivée, Merciiiiiiiiiii !!!!!!
Notre pauvre piste, qui serait en herbe s’il pleuvait, mais qu'il serait plus juste de qualifier de "en cailloux", paraît bien chétive après les belles pistes en dur que nous avons connues. Le bruits des roues sur la piste caillouteuse est délicieusement familier. Les copains nous arrosent avec le tuyau qui sert à laver les avions, façon arrivée du Normandie à New York. Essence fermée, contacts coupés. Le voyage n’est pas tout à fait fini, puisqu'il faut encore ramener l’avion en Champagne. Mais l'équipage est de retour. Sourires. La routine du quotidien évite de s’attendrir car il faut s’occuper de l’avion, récupérer les bagages, prendre des trains, faire à manger, etc… Sur demande de la foule en délire, ou presque, Camille sort une dernière fois le ukulélé pour entamer un petit morceau sur l'aile du RG, à l'abri dans le hangar. Quelques notes de musique pour prendre le temps de savourer l'arrivée.

Dernière petite berceuse pour la route
Quel voyage extraordinaire ! 9000 km, 5 pays traversés, 52 h de vol, à 3 avec 65 kg de bagages dans un habitacle de bois d’1 m de large par 2 m de long... Nous avons de la peine à réaliser et à redescendre de notre petit nuage, l'atterrissage va peut-être prendre un peu de temps finalement...

Mission accomplie pour Azur6 !
Le lendemain, les vols reprennent, en local cette fois. Vous croyiez peut-être que nous en aurions marre après 50h et 15 jours de vol ? C'est assurément mal connaître l'équipage Azur 6 !

2 commentaires:

  1. Le dessin sur l'avion, ne serait ce pas le petit prince, le renard et la fleur?

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  2. Félicitations pour le périple ainsi accompli et aussi pour avoir su le faire partager tout autour de vous, par vos rencontres dans des écoles en trajet ainsi que par vos textes et photos pour celles et ceux qui vous ont suivis à distance sur le web.
    Il va vous falloir atterrir, enlever le sable de vos chaussures, et retrouver nos contingences ordinaires.
    Avant de nouvelles aventures...?
    JFD.

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