Escale : Tan Tan GMAT (Maroc)
Arrivée : Essaouira GMMI (Maroc)
Distance : 1200 km
Temps de vol : 6h
La route du retour nous fait longer les côtes marocaines de Dakhla, à l'extrême sud du pays, jusqu'à Essaouira, située au nord d’Agadir. L'étape est longue, 611 Nm,
impossible à faire d’une traite pour la plupart de nos avions. Avec un ravitaillement,
les avions risquent d’arriver après le coucher du soleil, si les opérations au
sol traînent un peu. Notre avion a de grands réservoirs, mais ne fait pas partie des plus rapides. Nous optons pour un ravitaillement le plus loin possible de notre
point de départ. Ce sera Tan-Tan, en plein désert. Nous y sommes d'ailleurs passés à l’aller.
Notre vitesse de croisière s'avérant plus faible que prévue avec 65 % de la puissance, nous obtenons de partir avec les avions de la vague des moins rapides pour prendre un peu d'avance. Nous volerons à 6500 pieds, altitude à laquelle nous espérons du vent favorable.
En outre, nous allons croiser les avions du raid Toulouse-Saint Louis en route vers le sud, à peu près à mi-chemin. Les vents favorables pour eux sont plutôt à 500 pieds. Nous devrions donc nous croiser sans interférer les uns avec les autres en l’air, dans une région faiblement équipée en radar de surveillance. Au sol, les avions venant du sud croiseront forcément ceux qui viennent du nord à Laayoune, ville-étape pour les deux raids. Comme le trafic risque d'y être particulièrement dense, nous préférons éviter l'étape de Laayoune, l’autonomie de notre avion nous permettant d’atteindre Tan-Tan, plus au nord. C’est juste un peu plus long pour l'équipage de la première branche, près de 4h00, si le vent n'est pas trop défavorable.
Le plan marche très bien sur la première branche. Un léger vent du sud, de l’ordre de 10 nœuds nous permet de ramener l'étape à 3h30, au prix d’un peu d’attention sur le réglage de la croisière : compensation, réglage de la richesse du mélange air-essence, petites altérations de trajectoire, le pilotage de performance est affaire de précision. Sans parler d’une montée savamment calibrée jusqu'à 6500 pieds. En effet, il fait très chaud, l’avion ne monte pas très vivement et le moteur, lui, chauffe facilement. Toutes ces contraintes donnent naissance à un vol techniquement exigeant en concentration, alors qu’il n’y a objectivement pas grand chose à faire normalement en croisière, à part profiter du paysage, se désaltérer et se nourrir. A conditions exceptionnelles, efforts exceptionnels.
Nous avons le temps de graver sur notre rétine des paysages minéraux sous un ciel sans nuage sauf des nuages bas poussés par le vent au-dessus de l'océan qui envahissent bientôt le désert côtier que nous survolons, quasiment jusqu'à la destination, confirmant ainsi les prévisions météo avec lesquelles nous sommes partis.
La durée de l'étape, plus de 3h00,
nous permet d’attendre que l'évolution de la température au sol fasse
disparaître ces stratus. Les avions de l'organisation partis en éclaireurs disposent
de la vitesse et de l’autonomie pour informer le reste de la caravane de cette
évolution. Si bien que malgré des prévisions assez défavorables au départ pour le
vol à vue, tous les avions qui le peuvent se posent à Tan-Tan, terrain isolé sans
rien autour à moins d’une heure de vol, sans avoir à dérouter ni remettre le
vol. Nous avions réfléchi à cette façon de diminuer les risques sur ces
étapes-marathon lors de la préparation du raid. Voir la méthode fonctionner comme
une mécanique bien huilée sous ses propres yeux à 2000 m et 220 km/h au dessus
du Sahara est proprement jubilatoire. Alors, on jubile.
Un avion de l’organisation, plus rapide, rassemble sur nous pour quelques minutes de photos en patrouille, alors que le pilote du F-PJRG casse la graine. Il lui faudra récupérer les photos qu’il n’a pas pu prendre : on ne photographie pas la bouche pleine. Rassurez-vous, les commandes étaient solidement tenues par le copilote à ce moment-là.
Une
arrivée rapide à Tan-Tan sans coup férir conclue le genre de vol qui réjouit le
cœur du pilote. Le VFR en avion léger a ses limites mais quand ça marche, ça vous laisse avec le même sourire que quand
vous chipez la tartine du lion dans sa cage au jardin des plantes.
La deuxième
branche, vers Essaouira, est plus courte, avec des conditions météo d'après-midi
estivale. Le vol est malgré tout assez exigeant pour le pilote, s'il veut
optimiser le temps de vol. Les photos sont superbes.
Tout les avions se retrouvent en
même temps sur des trajectoires vers une longue finale, guidés par le contrôle,
une fois n’est pas coutume. C’est brièvement un peu chaotique, mais tout le
monde se pose en sécurité. Là aussi, nous sommes dans les limites du VFR pour avion léger. Difficile de gérer des écarts entre des avions qui ont presque les
mêmes vitesses, peu de moyens pour changer ces vitesses de manière
significative, et sur des terrains peu équipés. Nous rentrons bien fatigués.
Demain, nous laisserons le Maroc derrière nous et retournerons en Espagne. L'arrivée
se rapproche.
Notre vitesse de croisière s'avérant plus faible que prévue avec 65 % de la puissance, nous obtenons de partir avec les avions de la vague des moins rapides pour prendre un peu d'avance. Nous volerons à 6500 pieds, altitude à laquelle nous espérons du vent favorable.
En outre, nous allons croiser les avions du raid Toulouse-Saint Louis en route vers le sud, à peu près à mi-chemin. Les vents favorables pour eux sont plutôt à 500 pieds. Nous devrions donc nous croiser sans interférer les uns avec les autres en l’air, dans une région faiblement équipée en radar de surveillance. Au sol, les avions venant du sud croiseront forcément ceux qui viennent du nord à Laayoune, ville-étape pour les deux raids. Comme le trafic risque d'y être particulièrement dense, nous préférons éviter l'étape de Laayoune, l’autonomie de notre avion nous permettant d’atteindre Tan-Tan, plus au nord. C’est juste un peu plus long pour l'équipage de la première branche, près de 4h00, si le vent n'est pas trop défavorable.
Le plan marche très bien sur la première branche. Un léger vent du sud, de l’ordre de 10 nœuds nous permet de ramener l'étape à 3h30, au prix d’un peu d’attention sur le réglage de la croisière : compensation, réglage de la richesse du mélange air-essence, petites altérations de trajectoire, le pilotage de performance est affaire de précision. Sans parler d’une montée savamment calibrée jusqu'à 6500 pieds. En effet, il fait très chaud, l’avion ne monte pas très vivement et le moteur, lui, chauffe facilement. Toutes ces contraintes donnent naissance à un vol techniquement exigeant en concentration, alors qu’il n’y a objectivement pas grand chose à faire normalement en croisière, à part profiter du paysage, se désaltérer et se nourrir. A conditions exceptionnelles, efforts exceptionnels.
Nous avons le temps de graver sur notre rétine des paysages minéraux sous un ciel sans nuage sauf des nuages bas poussés par le vent au-dessus de l'océan qui envahissent bientôt le désert côtier que nous survolons, quasiment jusqu'à la destination, confirmant ainsi les prévisions météo avec lesquelles nous sommes partis.
Quelques nuages bas |
Un avion de l’organisation, plus rapide, rassemble sur nous pour quelques minutes de photos en patrouille, alors que le pilote du F-PJRG casse la graine. Il lui faudra récupérer les photos qu’il n’a pas pu prendre : on ne photographie pas la bouche pleine. Rassurez-vous, les commandes étaient solidement tenues par le copilote à ce moment-là.
Petit coucou de notre ami militaire |
Arrivée à Tan-Tan |
Ce ne sont pas des vagues ... d'eau ! |
Azur 6 devant la tour de contrôle de l'aéroport d'Essaouira-Mogador |
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